Testament de Napoléon

Je lègue mon nom à la postérité ; ma gloire aux français ; ma

bravoure à l’armée ; le bonheur à la France ; l’opprobre aux traitres ;

les remords aux ingrats ; la calomnie aux écrivains mercenaires ;

la vertu de mon épouse aux mères ; mes sentiments à mon fils ; mes

larmes à Joséphine ; la résignation à mon frère ; l’héroïsme au

prince Eugène ; le sort de Coriolan à Bernadotte ; la vengeance

d’en haut à Joachim ; l’estime à Alexandre ; l’indifférence à

Frédéric ; la reconnaissance à Christian ; l’amitié à Frédéric Auguste ;

le machiavélisme à l’Angleterre ; l’amour de la patrie à l’Espagne ;

la faiblesse à Maximilien ; le mépris à mon beau père ;

l’intérêt au pape ; ma solitude à l’ile d’Elbe ; mes soins à ses

habitans ; la paix au monde entier ; Enfin ma plume impartiale

à l’histoire.

 

Archives départementales de l’Allier, 3E1846

            Audrey Brain, généalogiste