Saligny.

Acte de baptême et sépulture des trois LARUE, jumaux !!!!!

« Le vingt jullier mil sept cent soixante treize ont été baptisés Toussaint, Toussaint et Marie enfants jumaux et légitimes de Jacques Larue et de Thérèse Thain, leurs père et mère, laboureurs propriétaires en la Communauté des Oyons ; le premier a eu pour parrain et marraine Toussaint Larue et Marie Janin, chefs de laditte Communauté, ses oncle et tante – le second Toussaint Larue, son frère et Jeanne Dorard veuve de Robert de Lemère, propriétaire de la Forest – la troisième a eu pour parrain Antoine Janin, propriétaire de la Loge et Marie Larue sa sœur pour marraine ; qui tous ont déclaré ne savoir signé enquis

Marie Larue baptisée ci-dessus morte en sortant de l’église a été inhumée le même jour dans notre cimetière en présence de son parrain et de Denis Soussier – Toussaints Larue ont été inhumés dans ledit cimetière le lendemain vingt un jullier présente année en présence de leurs parrains et de Denis Soussier, sacristain qui a signé                                     Soussier                    Meunier vicaire de Saligny »

 

En réalité, c’étaient des triplés.

A.D.03-2Mi EC 269-3. BMS 1775-1792. Orthographe respectée.

 

Baptême et naissance d’un Enfant trouvé

« Aujourd’hui vingt un novembre mil sept cent quatre vingt douze, le premier de la République française, a été baptisé par le citoyen Foulhoux, Curé de Saligni, Claude susnommé par moi, officier public provisoire et républicain, enfant trouvé, dont la naissance peut être présumée de hier, le parrain a été Claude Dubois de Saligni et la marraine Michelle Lerat femme de Benoit Bruno demeurant à Saligni qui n’ont scu signer, enquis.

                                                                Gayot, officier public »

 

« Aujourd’hui vingt un novembre heure de six du matin mil sept cent quatre vingt douze, le premier de la République française, je, Charles Gruet, procureur de la Commune, en l’absence de l’officier de police, ayant été instruit par Benoit Bruno et Michelle Lerat sa femme, de cette commune, de l’exposition d’un enfant ; je me suis sur le champ transporté sur le champ lieu de l’exposition, et j’ai trouvé dans la cour de Jacques Gueré propriétaire de cette commune, ledit enfant, posé sur un tronçon de bois, le visage sur le bois dans une position capable de l’étouffer, à la hauteur d’environ trois pieds, exposé à la rigueur du froid le plus vif et à la voracité des animaux. Après l’avoir sommairement examiné, et ses vêtements, marques, je l’ai trouvé enveloppé de mauvaises guenilles, très peu couvert, n’ayant aucune tache, mais couvert de limon ordinaire à un enfant qui n’a pas été lavé et voyant qu’il y avait péril pour la vie, je l’ai fait sur le champ transporter chez l’officier public chargé au nom de la municipalité du registre double des actes  de naissances, mariages et sépultures et l’ai sommé après l’avoir fait baptiser sur le champ de dresser l’acte de naissance sur les registres susdits ; ce qui a été fait en ma présence et celle des citoyens et citoyenne susdénommés avant que de rédiger le présent acte verbal ; aucune déclaration ne sont parvenues à ma connaissance qui puissent indiquer l’exposition dudit enfant, et pour se conformer à la disposition de l’article X du titre III de la loi du vingt septembre dernier, coppie du présent sera délivrée à l’officier public susdit pour être transcrit en son entier sur le registre double des actes de naissances, mariages et sépultures , et a été par la municipalité de suite pourvu à sa nourriture et entretient.

J’ai présumé sa naissance tout au plus de quelques heures seulement et du même jour.

Signé :                     Gruet, procureur de la Commune

                                Albertin, notable préposé par la municipalité à la fonction d’officier public »

 

L’acte suivant est l’acte de décès de cet enfant le vingt-deux novembre mil sept cent douze.

Il est nommé Claude le Républicain, enfant trouvé hier.

Transmis par Clotilde Thuret