Monetay sur Loire.

Le bourg domine les vallées de la Loddes et du Roudon. Occupé sans doute depuis l’époque gallo-romaine, Monetay doit son nom à l’existence d’un prieuré. Les seigneuries de Montourmentier et Chantemerle, puis celle de Châteaumorand,  se partagent la paroisse de Monetay. Les châteaux de Montourmentier et de Chantemerle ont disparu à la fin du XVIème siècle. Une maison de justice, des granges nécessaires à la perception des dîmes furent construites.

Dans cette région où la pierre est rare, mais qui est très boisée, on trouve quelques maisons à pans de bois. Nous avons pu voir l’une d’entre elles au bourg.

Des pans de bois en croisillons, en croix de Saint André, ou verticaux étaient remplis de torchis mêlé à d’autres substances qui augmentent son adhérence et évitent sa rétraction. Soutenu par le clayonnage (support rigide entre les pans de bois) le torchis, résistant et isolant, était appliqué par couches successives.

Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Monetay était rattachée au diocèse d’Autun. L’abbé Châtel, fondateur de l’Eglise catholique française, y fut curé en 1821 et1822.

L’église Saint Sulpice, construite par l’architecte moulinois Pierre Miton, remplace une église plus ancienne. Elle  comporte une nef à quatre travées, une abside à trois pans et un transept. Le clocher date de 1901.

A l’intérieur trois statues ont attiré notre regard : une Vierge de pitié en pierre de la fin de l’époque gothique, une statue de Saint Sulpice retrouvée dans les fondations de l’  ancienne église au moment de la construction de la nouvelle, une Piéta de la fin du  gothique.

 

La motte féodale de Montourmentier.

Plusieurs mottes féodales se trouvent dans la vallée de la Loddes. Preuve que cette région était un lieu de passage et que ses habitants voulaient se protéger des invasions, sur des terrains surélevés, entourés de palissades et de fossés, ils construisaient des bâtiments en bois. En cas d’invasion, la population s’y réfugiait et y vivait en autarcie.

A Montourmentier, on voit les restes de deux mottes voisines, ce qui est assez rare.

La première, haute de 7m, mesure 25m de diamètre à son sommet. Le fossé, profond de 2m, qui la ceinture est encore en partie visible.

Un acte de 1083 mentionne le nom de l’un de ses possesseurs : Robert de Montourmentier, qui, accompagné de trois autres chevaliers, ramena le corps de Thibaud, comte de Chalon, de Toulouse à Paray le Monial.

L’autre motte servit à protéger une maison de justice et une grange à dîmes.