Liernolles.

Église Sainte Catherine.

Cette église, bâtie au XIIème  siècle présente une nef de trois travées, un sanctuaire carré et un chevet plat. Une chapelle  du XVème siècle est utilisée comme sacristie.

Son clocher, carré à la base, forme un octogone au niveau des fenêtres. La flèche s’élève à 30 mètres.

L’entrée de l’église est précédée d’un caquetoire. C’est un abri qui permet aux personnes de discuter, de « caqueter » d’où le nom de caquetoire ou « caquetouère » en bourbonnais.

Un tableau a attiré notre attention, une crucifixion datant de 1663 et réalisée par deux artistes bourbonnais : Gilbert Sèvre et Georges Loret. Au pied de la Croix, on reconnait St Jean-Baptiste,  St Antoine et une sainte femme (la Vierge Marie ou Marie-Madeleine ?). Trois angelots recueillent le sang du Christ.

 

Liernolles.

Maltraitance ou non…  en 1693

Le 12 octobre 1693, déclaration faite au profit de Jean BOULHOT et son personnier contre Jeanne ROUSSET veuve de Jean BURAN.

« Jeanne ROUSSET vesve de Jean BURAN vivant courdonnier, demeurante au bourgt du Donjon, laquelle sur ladvis quelle a près le décès de sondit Mary que certaines personnes malintentionné avoit battues et maltraité ledit desfunt BURAN en la paroisse de Liernolles dans les dépendances du domaine Gueraud et que duquel maltraitance il luy seroit en suivant son décès, laquelle Jeanne ROUSSET de son gré et bonne volonté sans force ni contrainte au prosfit de Jean BOULHOT son beau-frère et personnier, métayer audit lieu et domaine Gueraud de ladite paroisse de Liernolles, a déclairée et déclaire par ses présantes que son dit desfunt Mary ne sest jamais plain d’avoir esté mal traité ni battu par ledit Jean BOULHOT ni par son beau-frère, et personnier et quelle ne luy a recougnu aulcun coup ni blessures et que comme aâgé et caduc il fut attaqué par une grosse fièbvre continue pendant lespace de 18 à 20 jours dont il en est mort. Mais comme elle a dit cy dessus quelle n’y a recougnu aucune chose, et tant pour elle que ses enfants et dudit desfunt n’a donné ni ne veux donner aulcune plainte pour cet affaire et en cas quil y en s’en départ revocque et désavoue tout procureur et autre personne qui en auroit donnez ou voudroit donner et du tout en décharge et tien quitte ledit BOULHOT, beau-frère et personnier en promettant ne lui vere jamais rien demander ny rechercher comme n’ayant lieu de plainte et les tenir pour genrs de bien et d’honneur.

Car ainsi la voulu ladite déclarante soubz obligation de tous ses biens….

Fait et passé au Donjon le 12 octobre 1693 »

Orthographe d’origine respectée

A.D.03-3E 1900, Notaire royal RAMBORD résidant au bourg du Donjon.

Par Audrey Brain